mercredi 16 août 2017

CORDES sur CIEL

Nous avons quitté notre Haut-Gard pour échapper à la canicule, cap sur les gorges de la Dourbie, puis les causses du millavois. Nous voici aujourd'hui au coeur du mois d'août en pays albigeois, avec un ciel variable, une température inférieure à 10° la nuit, et une douceur idéale pour arpenter la journée les ruelles de CORDES sur CIEL. Ce village médiéval du XIIIème siècle a pris possession de son promontoire tel un vaisseau de pierre ancré définitivement dans un havre inespéré. Ici, les façades en grès ocre prolongent ad vitam aeternam huit siècles d'une histoire riche et bien vivante.





Tout autour du village s'étend une bien belle campagne composée de prairies et de vallonnements comme un océan à la mouvance imperceptible.


Le clocher de l'église Saint-Michel est un doigt qui nous montre le ciel. C'est le point culminant de Cordes sur Ciel, baptisé Cordoa à sa création, vraisemblablement en référence à la ville de Cordoue. Il existait des ateliers de tannerie le long du Cérou qui coule en contrebas du village, et cette ville espagnole était connue pour son artisanat du cuir. D'autres villages du Tarn font référence à des villes espagnoles, comme Pampelune, Cadix ou Valence.








Au hasard d'une image, la statue et l'oiseau à l'unisson avec le V de la Victoire. ""J'ai souvent pensé que ma capacité à souffrir était égale à ma capacité à aimer. Que chacune de mes larmes répondait à chacun de mes rires. Que chacun de mes tourments répondait à chacune de mes convictions. Que chacune de mes craintes répondait à chacune de mes certitudes. Que ma peine glorifiait ma joie. Que ma défaite honorait ma victoire passée. En perdant, j'ai appris à reconquérir, non l'autre, mais toutes les parts de mon coeur pulvérisé."" (Nina Bouraoui - Beaux Rivages)





Ferme aux allures médiévales dans la mouvance de l'océan vert qui entoure Cordes sur Ciel.





Une jolie paire... de marrons... Très "marron" Tiof, presque amusant même. En plus, ta blague a un certain piquant hé hé...




















Frida Kahlo n'est jamais venue à Cordes sur Ciel, mais on peut la croiser dans une des nombreuses boutiques d'art qui animent les rues du village. Albert Camus a été séduit par l'endroit, tout comme Sir Lawrence d'Arabie qui déclara: ""Un artiste pourrait peindre ici pendant un an sans se répéter, et tous ses tableaux seraient beaux: c'est une ville de rêve.""








Après avoir reçu le nom de Cordoa à sa création, le village fut rebaptisé Cordes-la-Montagne à la Révolution française. En 1947, Jeanne Ramel-Cals, journaliste, romancière et poétesse, invente le nom de Cordes sur Ciel. En 1993, le nom de la commune est changé officiellement par le Ministre de l'Intérieur et futur maire de Cordes sur Ciel, Paul Quilès.














Un poste de veille sur le navire de pierre...








Tout près de la Place du Marché couvert, il est une maison étrange qui semble à l'abandon et dans laquelle il ne faut pas hésiter à entrer. Un lieu tout à la gloire de Mâ Ananda Moyî, Mère de béatitude, dont le nom résume le charisme: cette indienne est considérée comme une sainte dans son pays et au-delà. 


""Où que vous soyez, c'est là qu'il faut commencer le voyage"" écrivait Mâ Ananda Moyî, née le 30 Avril 1896 à Kheora au Bengale, morte le 27 Août 1982 à Kishanpur en Inde.





Le troisième étage de cette maison de CORDES sur CIEL dédiée à Mâ Ananda Moyî, est un lieu de méditation. On doit y accéder pieds nus.





""Tant que le langage vous est nécessaire pour communiquer avec autrui, employez-le mais très parcimonieusement. Ecoutez ce que les gens vous disent et répondez que lorsque c'est nécessaire, par quelques mots, à dose homéopathique. Les gens ne parlent que pour faire étalage de leur supériorité, de leur érudition et de leur habileté dans la discussion. Mais l'action est plus puissante que les mots. La valeur d'un homme ne se mesure pas au volume ou à la force des arguments qu'il peut présenter. Argumentez en vous-même, dans l'introspection et maîtrisez vos passions. Alors vous constaterez bientôt que l'envie de parler a presque disparu."" (Mâ Ananda Moyî)






































La nuit tombe dans les ruelles de CORDES sur CIEL. A cette heure, la foule des passants du XXIème siècle a disparu. C'est l'instant rêvé pour tendre l'oreille aux secrets des pierres, entre les ombres et la lumière des réverbères, et apprécier l'histoire de ce village fondé en 1222 par Raymond VII, Comte de Toulouse, premier "capitaine" du lieu. 





Demain, les fidèles du blog connaissent la règle, le voyage continue vers Gaillac puis Albi, la belle cité épiscopale, si tout le monde est bien sage comme il se doit.

4 commentaires:

Louise a dit…

Fabuleux!!! J'adore!!
Merci Thierry pour ces belles photos! Bisous.

Nicolas Debelle a dit…

Merci mon cher Cousin pour tes photos, reportages, pensées, citations qui nous font voyager, nous font réfléchir, nous touchent et nous émeuvent, je vous embrasse tous 2,
Nicolas

thierry.tiof a dit…

Merci Louise, CORDES-sur-CIEL a été désigné village préféré des français en 2014. Il mérite un large détour. Bises à vous 3 et à bientôt.

thierry.tiof a dit…

Merci pour ton retour mon cher Nicolas. Grand plaisir de pouvoir partager mes émotions de voyage et nos découvertes, comme j'ai eu grand plaisir à découvrir ta dernière escapade en Toscane, à Rome et sur la côte amalfitaine. Cela nous donne l'impression de nous voir plus souvent. Grosses bises à vous 4 et à bientôt.